Prévention et action face aux impayés
Dans la guerre contre les impayés, la prévention est la première ligne de défense. Toutefois, lorsqu’elle faillit, la réserve de propriété devient un outil de rectification essentiel. Grâce à elle, le fournisseur n’est pas laissé à la merci des événements lorsqu’un client versé dans le redressement judiciaire peine à honorer ses engagements.
En effet, dans le cadre légal, la procédure collective impose souvent un moratoire sur les dettes, gelant ainsi les créances antérieures au processus. Cette situation pourrait presque paralyser l’action du fournisseur si ce dernier n’avait pas pris la précaution d’insérer et d’inscrire au greffe une clause de réserve de propriété.
L’avantage est donc double pour le fournisseur qui a sécurisé sa transaction par ce biais : il peut, d’une part, procéder à une action en restitution des biens encore impayés, réduisant les délais et les démarches ainsi que le risque que les biens ne soient utilisés ou vendus avant qu’il n’ait pu agir.
D’autre part, en situation d’insolvabilité du débiteur, la réserve de propriété préserve les ressources de l’entreprise créancière, offrant un cadre légal solide pour le recouvrement des créances. Il est donc clair que la mise en place d’une telle clause n’est pas qu’un simple dispositif contractuel dès lors qu’il est suivi d’une inscription au Greffe, mais un élément robuste de gouvernance financière. Combinée à des stratégies de recouvrement efficaces et des mesures de suivi appropriées, l’inscription de la réserve de propriété devient un incontournable pour toute entreprise souhaitant naviguer avec assurance dans des eaux commerciales parfois troublées.